A l'occasion de la fête nationale, le président de la Confédération Ueli Maurer a dénoncé les "pressions répétées" de l'étranger. Face à ces attaques, la Suisse est comme le berger David devant le géant Goliath: elle ne doit pas se laisser impressionner par la taille de son adversaire, a-t-il estimé.
Ces derniers temps, la Suisse a été soumise au chantage, a déclaré mercredi Ueli Maurer, selon la version écrite de son discours prononcé à Bienne, première étape de son "tour des communes" qui le mènera dans neuf localités. "Certains grands pays et quelques organisations internationales ne cessent de vouloir nous dire ce que nous avons à faire", a di le conseiller fédéral UDC.
A ses yeux, il ne faut pas céder. Et le président de la Confédération de comparer la Suisse au jeune berger David, qui, selon l'épisode de la Bible, a abattu d'un coup de fronde le géant Goliath, pourtant armé et protégé par une cuirasse.
Berset confiant
Les Suisses doivent aborder les défis du futur avec confiance en se basant sur les réussites de leur passé, a de son côté estimé le conseiller fédéral Alain Berset dans l'après-midi à Stansstad, dans le canton de Nidwald.
Il s'est ensuite dit en soirée à Moudon, dans le canton de Vaud, en pensée avec les familles touchées par l'accident de train de Granges-près-Marnand.
Dans le cadre des relations entre la Suisse et l'Union européenne, M. Berset avait dans l'après-midi préconisé de faire preuve de "pragmatisme dans notre propre intérêt". L'UE constitue "de loin notre partenaire le plus important". L'Europe est en plus notre "patrie culturelle".
Même son de cloche du côté du chef de la diplomatie helvétique Didier Burkhalter. En visite à Riga, il a abordé le rapport de la Suisse à l'Union européenne en avocat de la voie bilatérale, tout en défendant fermement le principe de la souveraineté nationale.
Une terre d'immigration
Eveline Widmer-Schlumpf a elle déclaré que "la Suisse nous concerne tous, même si nous ne sommes pas tous pareils et pensons différemment". Selon la ministre des finances, pour perpétuer la "success story" de la Suisse, ses citoyens doivent rester ouverts, aient les pieds sur terre et résolvent les problèmes avec courage et confiance.
La Suisse a connu des changements "très rapides et très importants" depuis 150 ans, passant notamment d'une terre d'émigration à une terre d'immigration, a de son côté noté Simonetta Sommaruga. Ces évolutions "n'ont pas le pouvoir d'ébranler les fondements du pays", estime-t-elle toutefois.
Un Etat qui a une identité forte peut se montrer ouvert au changement, a-t-elle déclaré à Farvagny, dans le canton de Fribourg. C'est le cas de la Suisse, selon elle.