Les Etats-Unis ont conseillé la prudence aux ressortissants américains à l'étranger. Washington évoque un risque accru d'attentats d'Al Qaïda au mois d'août, notamment au Proche-Orient et en Afrique du Nord.
Le département d'Etat estime que les renseignements dont il dispose laissent penser qu'Al Qaïda et les organisations qui lui sont affiliées continuent de préparer des attentats au Proche-Orient et au-delà, et pourraient concentrer leurs efforts sur ce mois-ci.
Cette alerte, a déclaré un responsable américain, se fonde sur les mêmes renseignements qui ont motivé des fermetures d'ambassades américaines pour ce dimanche.
Le département d'Etat a diffusé une liste de 21 missions diplomatiques, dont celles d'Irak, d'Arabie saoudite, d'Egypte, du Bangladesh, d'Afghanistan, de Libye, de Yémen et du Soudan, qui garderont portes closes alors qu'elles auraient dû être ouvertes ce jour-là.
Toutes les précautions
Le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce, a déclaré qu'avec d'autres élus du Congrès, il avait eu mercredi une réunion avec le vice-président Joe Biden sur les dernières menaces en date.
A Bruxelles, l'Union européenne a déclaré qu'elle allait prendre "toutes les précautions nécessaires" après la fermeture annoncée de certaines ambassades américaines au Proche-Orient.
"Nous sommes conscients de la décision des Etats-Unis et nous sommes en contact avec nos homologues américains", a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Alexandre Polack. "Les délégations de l'UE dans la région concernée sont en contact avec les ambassades américaines."
Pas de preuves
A ce stade, a précisé le porte-parole de la Commission européenne, l'UE n'a pas de preuve d'une menace quelconque concernant spécifiquement les délégations de l'UE à l'étranger, mais, a-t-il dit, "nous prenons toutes les précautions nécessaires". Il n'a pas donné de précisions.
A Londres, la Grande-Bretagne a fait savoir dans la soirée que son ambassade au Yémen serait fermée dimanche et lundi en raison "de risques accrus concernant la sécurité". "Nous sommes tout particulièrement préoccupés en matière de sécurité lors de la période de la fin du ramadan et à l'approche de l'Aïd", a indiqué le Foreign Office dans un communiqué.