Un total de dix candidatures, dont celle du président sortant Abdelaziz Bouteflika, ont été enregistrées par le Conseil constitutionnel mardi à minuit, date limite de dépôt fixée pour le scrutin du 17 avril en Algérie, a rapporté mercredi la radio publique. Le début de la campagne électorale officielle est fixé au 23 mars.
Le chef de l'Etat, 77 ans et quinze ans de pouvoir, a annoncé lundi au Conseil constitutionnel sa candidature à un 4e mandat de vive voix. Il s'agissait de ses premières paroles entendues par le public, via la télévision nationale, depuis son AVC le 27 avril 2013.
Celui qui est considéré comme son principal challenger, l'ancien chef du gouvernement (août 2000-mai 2003) Ali Benflis, l'a déposée mardi.
M. Benflis, qui l'avait déjà défié au scrutin de 2004, a mis en garde contre un "vol des voix" des électeurs. Il a évoqué "des pratiques basses, sordides et lâches qui font planer un doute sur la crédibilité de l'élection présidentielle".
En déposant la sienne mardi aussi, le président d'une petite formation, Karama, Mohamed Benhamou, a fustigé les déclarations de certains candidats qu'il n'a pas identifiés, les qualifiant de "graves" et d'"appels à la désobéissance civile dans le but de semer le désordre", selon l'agence APS.
M. Benhamou a indiqué qu'en cas de refus de son dossier, il soutiendrait M. Bouteflika qui représente "la sécurité et la stabilité".
Parmi les autres prétendants figure le président d'un autre petit parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne. L'opération de collecte de signatures a été "plus difficile" que pour les scrutins présidentiels de 2004 et 2009, s'est-il plaint mardi après avoir déposé son dossier.
Les autres aspirants sont Moussa Touati du Front national algérien, le président du Front El-Moustakbel (FM), Abdelaziz Belaïd, le président du Rassemblement algérien (RA), Ali Zaghdoud, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune.