Le président américain Barack Obama consultait vendredi son équipe de sécurité nationale sur le conflit en Syrie, après le soutien apporté par la France à une éventuelle frappe dans ce pays, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques. D'autres puissances mondiales, notamment la Grande-Bretagne, refusent d'y participer.
Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire après un vote serré, la Maison-Blanche a laissé entendre que le président Barack Obama se réservait le droit d'agir unilatéralement contre le régime syrien, sans attendre l'ONU ou ses alliés occidentaux.
"Les Etats-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique", mais "les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l'intérêt des Etats-Unis", a dit la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. Selon eux, ils ne cherchent pas à renverser le régime de Bachar al-Assad.
Le Premier ministre britannique David Cameron a lui assuré vendredi que même s'il était exclu que son pays participe à une action militaire, il s'engageait à tenter d'obtenir une "réponse forte" à l'usage d'armes chimiques. L'OTAN ne participera pas à une intervention militaire.
Frappes aériennes imminentes?
Paris estime que le refus de Londres d'intervenir en Syrie ne change pas la position de la France, qui souhaite une action "proportionnée et ferme" contre le régime de Damas, selon le président François Hollande. L'attaque chimique du 21 août près de Damas a coûté la vie à des centaines de civils, selon l'opposition.
Dans un entretien au quotidien "Le Monde", M. Hollande n'a pas exclu des frappes aériennes avant mercredi, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie.
Moscou a à nouveau réitéré son opposition à toute intervention. Pékin, allié de la Syrie, a dit de son côté qu'il fallait établir clairement les faits avant de décider toute action.