Pistorius: pressions à l'encontre des anciens voisins de l'accusé

Des voisins d'Oscar Pistorius ont été soumis à une pression proche de l'intimidation par l'avocat de l'athlète sud-africain durant les trois premiers jours du procès. Leurs témoignages constituent des pièces maîtresses dans l'accusation du champion paralympique, qui répond du meurtre de sa petite amie à Pretoria.

Un couple habitant à environ 200 mètres d'Oscar Pistorius, lui informaticien, elle économiste, s'est retrouvé en première ligne. Ils étaient les premiers à comparaître, avec une autre voisine demeurant dans la même zone de résidence sécurisée que l'accusé.

"Peut-être que vous et votre épouse auriez mieux fait de comparaître ensemble dans le box des témoins", a ironisé mercredi Me Roux. L'avocat de la défense insinuait une entente du couple, Charl Johnson et Michelle Burger, pour accabler son client. "Vous n'aidez pas la justice avec ça, M. Johnson", a-t-il dit.

Numéro de portable révélé

Juste avant de venir à la barre, le mari du couple de voisins, Charl Johnson, a reçu un flot d'appels malveillants.

Un incident rendu possible par l'avocat du champion: Me Barry Roux, durant l'interrogatoire de l'épouse de M. Johnson la veille, avait donné à haute voix son numéro de téléphone alors que le procès est retransmis en direct et suscite un intérêt mondial.

Tir au restaurant

Le parquet a aussi fait citer un boxeur, ami de l'accusé, qui a failli se faire estropier par un coup de feu tiré par l'athlète en janvier 2013, lors d'un repas entre amis au restaurant. "Après le coup de feu, j'étais sous le choc. J'ai regardé en bas, et juste là où était mon pied, il y avait un trou dans le sol", a raconté Kevin Lerena, ajoutant que Pistorius s'était "confondu en excuses".

Ce dernier "n'avait pas réalisé qu'une balle était enclenchée", a suggéré Me Roux, après avoir demandé une longue pause pour préparer son contre-interrogatoire.

Peine de 25 ans

Tous les voisins cités comme témoins ont entendu les coups de feu la nuit de la Saint-Valentin 2013, durant laquelle Pistorius soutient avoir abattu par erreur son amie Reeva Steenkamp, croyant tirer sur un cambrioleur caché dans ses WC.

Si le parquet prouve qu'il l'a abattue sciemment, alors qu'elle était enfermée à clé aux toilettes, le sportif risque une peine incompressible de 25 ans de réclusion.

/ATS


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