Des centaines de soldats de l'armée régulière centrafricaine qui avaient déserté ces derniers mois regagnaient lundi leur commandement, premier signe d'un début de retour à la normale à Bangui. Les militaires français et africains ont intensifié leurs patrouilles contre les pillards, avant une réunion du Parlement de transition mardi.
Les rues de la capitale étaient très animées lundi matin, contrastant avec les jours précédents. La nuit de dimanche à lundi a été "particulièrement calme", selon des habitants qui n'ont fait état à l'AFP d'aucune scène nocturne de pillage, malgré quelques tirs isolés.
Les soldats français de l'opération Sangaris et africains de la MISCA ont intensifié leurs patrouilles pour neutraliser les bandes des pillards.
Le président du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) et chef de l'Etat par intérim, Alexandre-Ferdinand Nguendet, a lui promis que "l'anarchie était terminée" à Bangui.
"Aux ex-Séléka (combattants de l'ancien président Michel Djotodia qui a démissionné), aux anti-balaka (miliciens hostiles à M. Djotodia) et aux amoureux du pillage, je vous lance une mise en garde sévère, c'est terminé", a affirmé M. Nguendet.
Sur le site où l'état-major des forces centrafricaines a établi un bureau d'enregistrement, des centaines de soldats de l'armée régulière, qui avaient rejoint les milices anti-balaka ou fui de peur d'être éliminés, se pressaient, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
Ces soldats, la quasi-totalité en tenues civiles, se faisaient enregistrer après l'appel dimanche du chef d'état-major, le général Ferdinand Bomboyeke, aux soldats de rejoindre leurs casernes "d'ici lundi".
Un centre a ouvert au commissariat central de Bangui pour les policiers.
Plusieurs milliers de soldats, gendarmes et policiers avaient déserté leurs unités ces derniers mois, craignant d'être victimes de représailles des combattants Séléka qui constituaient l'essentiel des forces du président Djotodia.
M. Nguendet va lui diriger dès mardi la session spéciale du CNT qui doit élire dans un délai de 15 jours un nouveau président de transition - qui ne pourra être candidat aux élections générales prévues au plus tard au premier semestre 2015.