De 20 à 25 millions d'euros ont été versés en échange de la libération mardi des quatre otages français enlevés en septembre 2010 dans le nord du Niger par des islamistes armés, a indiqué mercredi une source proche des négociateurs nigériens. Cette somme a servi à payer les ravisseurs ainsi que les intermédiaires qui ont joué un rôle important pour obtenir ces libérations.
Entre 20 et 25 millions d'euros "ont été payés pour obtenir la libération des otages français", a souligné à l'AFP cette source. Elle a précisé que cette somme avait servi à payer les ravisseurs ainsi que les intermédiaires qui, sur le terrain, ont joué un rôle important pour obtenir ces libérations.
Auparavant, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait à nouveau nié tout versement de rançon et expliqué la libération des quatre otages par la pression exercée au fil des mois sur le groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui les détenait.
Les quatre ex-otages ont atterri mercredi en fin de matinée à Paris. François Hollande a suspendu le conseil des ministres pour les accueillir à l'aéroport militaire de Villacoublay, où se trouvaient aussi leurs familles et le président d'Areva, Luc Oursel.
Les quatre salariés du groupe Areva et d'une filiale de Vincin enlevés en septembre 2010 sur le site minier d'Arlit sont arrivés en France à bord d'un avion du gouvernement, en provenance de la capitale du Niger, Niamey. Ils étaient accompagnés par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian.
"C'est un formidable moment mais il faut penser à ceux qui restent", a déclaré le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à des journalistes, à la sortie du conseil. Il a refusé de répondre aux questions sur le versement éventuel d'une rançon.
Sept ressortissants français sont encore retenus en otages: deux au Sahel, un au Nigeria et quatre en Syrie.