Barack Obama a estimé que la proposition russe de mettre les armes chimiques de la Syrie sous contrôle international avait peut-être un côté positif mais qu'elle devait être considérée avec scepticisme. Il a toutefois promis de la prendre "au sérieux".
"Cela représente un développement potentiellement positif", a déclaré le président américain sur la chaîne NBC, affirmant que sa préférence sur la Syrie a toujours été une solution diplomatique. Il a ajouté que le secrétaire d'Etat John Kerry étudierait avec Moscou le degré de sérieux de cette offre.
Dans un entretien à CNN, M. Obama a mis en garde contre toute tentative de diversion de la part du régime de Bachar al-Assad. Il a estimé que ce changement d'attitude était le résultat des menaces de frappes émises par son administration pour punir Damas d'avoir eu recours à son arsenal chimique.
Pas assuré du soutien du Congrès
Barack Obama s'exprimait dans le cadre de six interviews télévisées qu'il a données lundi pour tenter de convaincre le Congrès de lui donner son aval pour des frappes militaires ciblées contre la Syrie en réponse à l'attaque présumée au gaz neurotoxique du 21 août dernier près de Damas, qui a fait plus de 1.400 morts selon les services de renseignement américains.
Se disant incertain du soutien du Congrès à des frappes contre Damas, le locataire de la Maison blanche a par ailleurs affirmé qu'il n'a toujours pas décidé s'il utiliserait la force militaire en cas de "non" des parlementaires. Il fera le point après le vote.
Vote reporté
Le vote de procédure prévu mercredi au Sénat américain sur la résolution d'autorisation du recours à la force en Syrie a été reporté, a annoncé le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid. Cette décision fait suite de la proposition russe sur l'arsenal chimique syrien.
"Je ne pense pas que nous ayons besoin" de voter rapidement, a annoncé M. Reid, quelques heures après avoir programmé le vote à mercredi. "Nous devons faire en sorte que le président ait l'opportunité de parler à tous les 100 sénateurs et aux 300 millions d'Américains avant que nous ne fassions cela", a-t-il ajouté.