Nucléaire iranien: dernière ligne droite pour un éventuel accord

Les chefs de la diplomatie du groupe 5+1 sont à Genève samedi pour peser de leur poids dans la dernière ligne droite des discussions avec Téhéran afin d'obtenir un accord d'étape sur le programme nucléaire iranien. Le ton est à l'optimisme, malgré la prudence affichée par Paris.

"Deux ou trois points de divergences persistent, mais les deux parties se sont rapprochées d'un accord. Il faut voir si nous pouvons régler les différences", a déclaré samedi matin le chef des négociateurs iraniens, le vice-ministre Abbas Araghchi, selon des propos rapportés par l'agence iranienne Fars.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, peu de temps après son arrivée dans la cité de Calvin, s'est entretenu avec la négociatrice mandatée par les grandes puissances, la diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton. Il a ensuite rencontré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dont la fermeté n'avait pas permis un accord lors du précédent cycle le 9 novembre.

Prudence française

A son arrivée à Genève, M. Fabius a répété qu'il souhaitait "un accord solide" et qu'il était venu en Suisse "pour y travailler".

M. Kerry devait ensuite s'entretenir avec son homologue russe. Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a déjà rencontré vendredi à Genève le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif. M. Lavrov a souligné que "pour la première fois depuis de nombreuses années, le (groupe) 5+1 avait une vraie chance d'arriver à un accord", dans des propos rapportés samedi par son ministère.

Les diplomates de l'Iran et du 5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) négocient pied à pied depuis mercredi un accord d'étape pour limiter le programme nucléaire iranien controversé en échange d'un allègement des sanctions contre Téhéran.

Ne pas crier victoire trop tôt

"C'est la dernière ligne droite, mais les négociations précédentes nous ont appris la prudence", a souligné samedi matin une source diplomatique française. En effet, lors du précédent round de discussions du 6 au 9 novembre, les négociations s'étaient achevées sans accord, en raison notamment de la position des Français.

/ATS


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