Vladimir Poutine a assuré qu'il n'a aucune intention de "rompre" ses relations avec les Européens et les Etats-Unis. Le président russe a toutefois à nouveau critiqué Washington qui "cherche à influencer, en coulisses ou directement, nos relations avec nos voisins".
"Parfois, on ne sait pas à qui il vaut mieux parler, avec les gouvernements ou directement avec leurs protecteurs ou leurs sponsors américains", a ironisé le chef du Kremlin dans son discours annuel devant le parlement russe.
Vladimir Poutine a également estimé que les événements en Ukraine illustraient la justesse de la politique russe. Il a accusé l'Occident de cynisme dans son approche de la crise. Les sanctions en vigueur sont nuisibles à l'ensemble des pays, a-t-il continué.
En dépit de ses critiques, le numéro un du Kremlin a assuré que la Russie ne cesserait pas sa coopération avec l'Europe et les Etats-Unis et qu'elle resterait ouverte aux investissements étrangers. La Russie n'entend ainsi pas s'isoler, car ce serait de sa part un aveu de faiblesse, a poursuivi le chef de l'Etat.
M. Poutine a par ailleurs défendu l'annexion en mars par la Russie de la presqu'île de Crimée. "Pour la Russie, la Crimée a un sens civilisationnel et sacré" et, a-t-il poursuivi, "enfin a eu lieu la réunification historique de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie".