Au moins un soldat a été tué lors de combats qui ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi à Benghazi, deuxième ville de Libye. Depuis trois jours, la ville est secouée par une vague de violences, qui a commencé avec l'assassinat d'un militant politique anti-islamiste.
Les affrontements ont éclaté dans le quartier de Gwecha, dans l'ouest de la ville, entre un groupe armé et des soldats qui montaient la garde. Quelques heures auparavant, cette partie de la ville avait été le théâtre de fortes explosions.
"Les affrontements ont éclaté entre les forces spéciales de l'armée et un groupe armé inconnu", a déclaré lundi par téléphone Mohammed al Hijazy, porte-parole des opérations de sécurité à Benghazi. "Au moins un soldat a été tué. Les forces spéciales ont à présent repris le contrôle."
Deux fortes explosions ont retenti dimanche à l'heure de la rupture du jeûne à Benghazi. Elles visaient apparemment des bâtiments judiciaires. Des centaines de manifestants se sont rassemblés peu après dans les rues de la ville pour protester contre la violence.
Mille cent dix-sept détenus ont par ailleurs réussi à s'échapper samedi de la prison de Kouafia, dans la périphérie de Benghazi, à la faveur d'une mutinerie. Une centaine d'entre eux a depuis été rattrapée. Le Premier ministre Ali Zeidan a promis de remanier son gouvernement étant donné la situation "urgente" du pays.