Les camarades de Djokhar Tsarnaev stupéfaits et choqués

De retour dimanche sur leur campus, les étudiants de l'université de Dartmouth (Massachusetts) se remémorent leurs derniers instants partagés avec Djokhar Tsarnaev, un des auteurs présumés du double attentat de Boston. Ce dernier est hospitalisé dans un état grave.Zach Bettencourt, étudiant de deuxième année comme le jeune suspect de 19 ans interpellé vendredi, se souvient d'une conversation dans le gymnase de l'université mardi soir, au lendemain des explosions meurtrières près de la ligne d'arrivée du marathon.Djokhar Tsarnaev y a passé deux heures, entre 20h et 22h, écoutant de la musique sur son iPod, et les jeunes gens ont discuté du double attentat qui a fait trois morts et 176 blessés."C'est fou ce qui se passe", aurait déclaré Tsarnaev d'après son camarade. "C'est (les attentats) tellement facile à faire. Ces tragédies arrivent tout le temps en Afghanistan et en Irak."Une conversation impossible à authentifier. Djokhar Tsarnaev, blessé à la gorge, à la langue et à une jambe, est hospitalisé dans un état grave et n'a pas encore d'avocat.StupéfactionTrois jours après les attentats, le FBI a diffusé jeudi les photographies de Djokhar Tsarnaev et de son frère aîné Tamerlan, âgé de 26 ans, accompagné d'un appel à témoins.Quand les visages des deux hommes sont apparus sur l'écran de télévision de Pine Dale Hall, le dortoir de Tsarnaev, le groupe d'étudiants alors présent est stupéfait de la ressemblance avec leur camarade."On a tous pensé que ça lui ressemblait", raconte Zach Bettencourt, 20 ans. "On ne croyait pas que c'était lui."A haute voix, les étudiants se demandent s'ils doivent descendre les escaliers pour aller frapper à la porte de la chambre de Tsarnaev. "Et s'il a une arme ?" demande Bettencourt.L'université ne dit pas si Djokhar Tsarnaev se trouvait encore jeudi sur le campus, situé à une centaine de kilomètres au sud de Boston, qui a été évacué par les forces de l'ordre."Surréaliste"Tamerlan Tsarnaev a été mortellement blessé dans la nuit de jeudi à vendredi dans une fusillade avec la police à Watertown, commune voisine de Cambridge où son jeune frère a été interpellé dans la soirée de vendredi."C'est choquant que quelqu'un comme lui ait fait partie de notre communauté", dit Colin Murphy, un étudiant de troisième année. "C'est terrible de se retrouver sous les feux de l'actualité pour quelque chose de si négatif. Mais le sens de la communauté est bien plus fort.""Le mot que j'ai le plus entendu est 'surréaliste'", résume un responsable du campus, qui accueille 9400 étudiants. /SERVICE


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