La guérilla colombienne des FARC a annoncé dimanche qu'elle décrétait un cessez-le-feu unilatéral de 30 jours à partir du 15 décembre. Elle espère que le gouvernement de Juan Manuel Santos fasse de même.
"De manière unilatérale, nous ordonnons à toutes nos unités (...) de cesser le feu et les hostilités pendant 30 jours", a annoncé un communiqué de la rébellion rendu public à La Havane, où les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) mènent des pourparlers de paix depuis plus d'un an avec le gouvernement colombien.
Toutefois, "dans le même temps, nous ordonnons à rester en alerte face à toute opération ennemie, à laquelle il devra être répondu sans délai", ajoute ce texte lu par le commandant guérillero Pablo Catatumbo à la fin d'un nouveau cycle de pourparlers dans la capitale cubaine.
Les FARC soulignent également qu'elles "entretiennent l'espoir que le gouvernement réponde à (ce) geste en suspendant ses opérations".
De son côté, la délégation du gouvernement, menée par l'ancien vice-président Humberto de la Calle, n'a pas fait de déclaration au Palais des conventions de La Havane à la fin de ce cycle de négociations. Les pourparlers doivent reprendre le 17 décembre.
Lors du démarrage des discussions de La Havane en novembre 2012, la rébellion marxiste avait déjà observé, en guise de geste de bonne volonté, une trêve unilatérale de deux mois, proposant au gouvernement de centre-droit du président Juan Manuel Santos de l'imiter. Mais le chef de l'Etat a toujours exclu de relâcher la pression militaire avant d'aboutir à un accord définitif.
Les FARC, qui comptent entre 7000 et 8000 combattants, forment le principal mouvement de guérilla de Colombie et le plus ancien d'Amérique latine avec près d'un demi-siècle de lutte armée contre l'Etat colombien.