Le processus de paix au centre de la présidentielle en Colombie

Les Colombiens sont appelés aux urnes ce dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle la plus serrée de ces 20 dernières années. L'issue du scrutin sera décisive pour les négociations de paix avec les Farc.

L'élection a pris des allures de référendum sur la stratégie mise en oeuvre par le chef de l'Etat sortant, Juan Manuel Santos, 62 ans, pour mettre fin à une guérilla marxiste entamée il y a un demi-siècle et dont le bilan s'élève à 200'000 morts.

Oscar Ivan Zuluaga, son rival de droite âgé de 55 ans, reste partisan de la relance de la politique de fermeté menée par son mentor, l'ancien président Alvaro Uribe, avec l'appui des Etats-Unis.

Après avoir longtemps prôné l'arrêt immédiat des négociations, il a proposé entre les deux tours de les poursuivre en refusant toute amnistie des crimes commis et en interdisant à leurs auteurs de participer à la vie politique.

Au coude-à-coude dans les sondages

Les deux prétendants sont au coude-à-coude dans les intentions de vote à l'issue d'une campagne marquée par des soupçons d'espionnage électronique et de financement illicite lié au trafic de drogue.

Alvaro Uribe a rompu avec Juan Manuel Santos lorsque ce dernier a opté pour la négociation, après huit ans d'une dure répression militaire qui a coûté la vie à plusieurs chefs de file des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) et qui a divisé par deux les effectifs du mouvement marxiste, désormais évalués à 8000 hommes.

Discussion avec les Farc fructueuses

Les discussions, qui se déroulent à Cuba, ont porté leurs fruits sur trois des cinq points retenus par les deux camps. Les Farc ont notamment accepté récemment de renoncer au trafic de drogue.

Le chef de l'Etat sortant a qui plus est annoncé cette semaine l'ouverture de négociations avec l'Armée de libération nationale (ELN), autre composante de la guérilla marxiste.

/ATS


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