Le premier ministre syrien échappe à un attentat au coeur de Damas
Le premier ministre syrien Wael al-Halki a échappé lundi à un attentat à la voiture piégée à Damas, qui a coûté la vie à six personnes. C'est le premier du genre contre un dirigeant syrien, depuis l'assassinat de quatre hauts responsables du régime en juillet 2012.L'attentat à la voiture piégée, vraisemblablement déclenché à l'aide d'une télécommande, s'est produit dans le quartier de Mezze peu après 09h00. Il a provoqué la mort d'un garde du corps et de cinq passants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).Al Ikhbariya a par la suite diffusé des images du premier ministre Wael al-Halki présidant tranquillement la réunion d'une commission économique dans ses bureaux alors que le chef du gouvernement estimait que l'attentat était "la preuve du découragement et du désespoir des groupes terroristes face aux exploits de l'armée syrienne".Quartiers et politiciens plus à l'abriMezze, la zone du centre de Damas où l'attaque s'est produite, fait partie du "périmètre de sécurité" et abrite bâtiments gouvernementaux et résidences d'officiels syriens. Pourtant, elle est toujours plus menacée par les violences de la guerre.Et cette attaque est la deuxième contre un membre du gouvernement du président Bachar al-Assad, après celle qui avait blessé le ministre de l'Intérieur au mois de décembre.Wael al-Halki, dont le rôle en tant que premier ministre est surtout protocolaire, avait été désigné au mois d'août à ce poste après la défection de Riyadh Hidjab. Ce dernier s'était réfugié en Jordanie quelques jours après un bombardement qui avait coûté la vie à quatre hauts responsables de la Sécurité, dont le beau-frère de M. Assad.L'enquête sur les armes chimiques piétinePar ailleurs, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lancé un nouvel appel pressant aux autorités syriennes à autoriser "sans délai et sans condition" une équipe d'experts de l'ONU à enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. /SERVICE