La Libye attendait une aide étrangère pour pouvoir venir à bout d'un incendie ravageant un important site de stockage de carburant à Tripoli et provoqué par des combats incessants entre milices rivales. Par ailleurs, au moins 30 personnes ont été tuées dans la nuit dans la ville de Benghazi.
Après une matinée calme, les combats entre milices rivales ont repris en milieu de journée sur la route de l'aéroport de Tripoli, après avoir fait au moins une centaine de morts et 400 blessés depuis le 13 juillet.
Des roquettes tirées durant ces combats ont touché dimanche un important dépôt de stockage d'hydrocarbures, situé à proximité, y provoquant un énorme incendie. Face à l'impuissance des pompiers libyens à maîtriser le feu, en partie en raison des combats, le gouvernement libyen a fait appel à l'aide de pays étrangers.
L'Italie doit, selon Tripoli, envoyer sept avions de lutte contre les incendies et des équipes techniques, à une date non précisée, à condition que les violences cessent.
Deux immenses réservoirs de carburant étaient toujours en feu. Ce dépôt de stockage contient au total plus de 90 millions de litres de carburant, ainsi qu'une cuve de gaz ménager.
Les autorités ont annoncé que l'incendie était "hors de contrôle" et dit craindre "une catastrophe humaine et environnementale aux conséquences difficiles à prévoir".
La France a confirmé avoir reçu, elle aussi, une demande d'aide mais souligné que "les violences dans la capitale rendent très difficile l'accès à la zone concernée".
Le gouvernement libyen a de nouveau appelé à "un cessez-le-feu pour permettre aux équipes techniques et aux avions d'éteindre l'incendie le plus rapidement possible".
Les affrontements autour de l'aéroport ont éclaté après une attaque menée par des combattants islamistes et d'ex-rebelles de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) qui tentent de chasser de l'aéroport leurs anciens compagnons d'armes venus de la ville de Zenten.
Face à l'anarchie en Libye, la France a annoncé son intention d'évacuer ses ressortissants de ce pays par voie maritime, après la décision de plusieurs Etats occidentaux dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas d'évacuer leur personnel diplomatique.
Le Portugal a lui décidé de fermer temporairement son ambassade en Libye et a évacué ses ressortissants.
Un avion militaire engagé dans des combats s'est écrasé. Le pilote a sauté avec son parachute et il est "sain et sauf", a précisé le général Sagr Al-Jerouchi, "chef des opérations des forces aériennes" loyales au général dissident Khalifa Haftar. M. Al-Jerouchi n'était pas toutefois en mesure de préciser si l'avion avait été abattu par les islamistes.