Les experts internationaux ont rassemblé de nouvelles "dépouilles mortelles" sur le site du crash du vol MH17, dans l'est de l'Ukraine. Elles doivent être envoyées aux Pays-Bas pour identification, ont annoncé vendredi les autorités néerlandaises.
"Les 70 experts néerlandais et australiens ont terminé, pour aujourd'hui, leur travail sur le site du crash", a indiqué le ministère néerlandais de la Sécurité et de la Justice dans un communiqué. "Toutes les dépouilles retrouvées ont été emmenées", a-t-il ajouté.
Plus de 200 cercueils ont déjà été acheminés aux Pays-Bas. Les efforts de la mission internationale chargée de récupérer sur place les corps et les effets personnels des victimes sont ralentis par les combats entre loyalistes et séparatistes qui se sont intensifiés dernièrement aux abords du site du crash.
"Nous sommes heureux de pouvoir nous assurer que ces dépouilles mortelles puissent maintenant être envoyées aux Pays-Bas", a commenté le chef de la mission de rapatriement Pieter-Jaap Aalbersberg, deux semaines après le crash de l'appareil qui a fait au total 298 morts, dont 193 Néerlandais et 28 Australiens.
La mission était parvenue jeudi à accéder au site du crash pour la première fois depuis la fin de la semaine dernière.
Sur le terrain militaire, les forces ukrainiennes ont revendiqué vendredi la prise de Novyi Svit, ville de 8000 habitants à environ 25 km au sud de Donetsk. Elles ont également affirmé avoir constaté des violations de l'espace aérien ukrainien par l'aviation russe.
Barack Obama a déploré dans ce contexte le "soutien accru" de Moscou aux séparatistes pro-russes. Dans leur premier entretien téléphonique depuis l'introduction de sanctions économiques occidentales sans précédent contre la Russie accusée d'armer la rébellion, le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine ont convenu que la situation en Ukraine ne correspondait "pas aux intérêts" de la Russie et des Etats-Unis.
M. Poutine a souligné que les sanctions contre son pays étaient "contre-productives" et portaient atteinte à la stabilité internationale. M. Obama a, lui, réitéré son inquiétude concernant "le soutien accru" de Moscou aux séparatistes.