L'Etat islamique (EI) compte "entre 20'000 et 31'500" combattants dans ses rangs en Syrie et en Irak, selon la nouvelle estimation de l'agence américaine du renseignement (CIA). L'évaluation précédente de la CIA évoquait le chiffre de 10'000 insurgés ultraradicaux.
L'agence attribue cette hausse à "un recrutement plus vigoureux depuis le mois de juin, après des victoires sur le terrain et la proclamation du califat, une activité plus intense dans les combats et de nouvelles sources de renseignements", a expliqué Ryan Trapani, un porte-parole de l'agence.
L'Etat islamique a proclamé un "califat" à la fin juin avec à sa tête son leader, l'Irakien Abou Bakr al-Baghdadi. Ce "califat" s'étend sur de larges zones d'Irak et de Syrie conquises par ses combattants.
Le président Barack Obama a promis d'"éradiquer" l'Etat islamique en s'attaquant à lui en Irak, mais aussi en Syrie, où l'EI se bat contre le régime de Bachar al-Assad et d'autres groupes rebelles.
Les Etats-Unis ont obtenu jeudi le soutien de dix pays arabes à la campagne lancée par le président américain, mais le régime syrien, appuyé par la Russie, a mis en garde Washington contre le lancement de frappes sur son territoire sans son accord.
Le président français François Hollande a promis vendredi "le soutien" de la France au nouveau gouvernement irakien "composé démocratiquement". Il a fait cette déclaration peu après son arrivée à Bagdad, où il a rencontré son homologue Fouad Massoum.
Cette visite est la première d'un chef d'Etat étranger à Bagdad depuis le début, le 9 juin, de l'offensive des jihadistes de l'Etat islamique en Irak.
La France entend apporter une "solidarité politique" à un pays qui a assuré "sa transition démocratique" avec un "gouvernement où toutes les familles politiques sont présentes", chiites, sunnites et kurdes, a déclaré M. Hollande.
"La solidarité de la France est aussi humanitaire et sécuritaire", a-t-il ajouté, en soulignant que l'Irak affrontait "un ennemi, un groupe terroriste qui n'a pas de frontière". L'EI "veut faire la guerre non seulement à l'Irak mais à tous les peuples qui ne partagent pas (sa) vision du monde fondée sur la terreur", a-t-il dit.