Les polices espagnole et marocaine ont arrêté neuf membres présumés d'un groupe jihadiste lié à l'Etat islamique (EI), a annoncé vendredi le ministère espagnol de l'Intérieur, tandis que Londres interpellait onze personnes en deux jours. De son côté, le Qatar a rejeté les accusations de soutien au terrorisme.
Les neuf suspects faisaient partie d'un groupe basé dans l'enclave espagnole de Melilla, sur la côte méditerranéenne d'Afrique du Nord, et dans la ville marocaine voisine de Nador, a précisé le ministère espagnol de l'Intérieur.
Selon les médias espagnols, une des personnes arrêtées est de nationalité espagnole et les huit autres sont Marocains. Le ministère n'a pas souhaité faire de commentaire sur une enquête en cours.
La Grande-Bretagne a de son côté annoncé vendredi l'arrestation de deux hommes soupçonnés d'être liés à l'EI. Au total, onze personnes ont été interpellées depuis deux jours par les services antiterroristes britanniques, alors que les parlementaires s'apprêtent à approuver la participation de Londres aux frappes aériennes en Irak.
L'émir du Qatar a pour sa part nié que son pays finance des groupes extrémistes, dans une interview diffusée jeudi soir par la chaîne de télévision américaine CNN. Au contraire, le cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani a affirmé un engagement sans faille et à long terme dans la coalition qui mène des frappes aériennes contre les jihadistes.
Cependant, "nous n'acceptons pas" de mettre toutes les organisations islamistes dans le même sac, a ajouté le jeune émir en référence aux étiquettes "terroristes" accolées à la confrérie des Frères musulmans ou au Hamas palestinien.
Le Qatar a été accusé dans le passé de financer ou d'appuyer des groupes sunnites radicaux, en particulier les Frères musulmans, dans la foulée des révoltes arabes depuis 2011. Il fait aujourd'hui partie des cinq pays arabes qui participent à la campagne militaire déclenchée mardi dernier par Washington contre le groupe EI en Syrie.