L'interprète en langue des signes de l'hommage à Nelson Mandela a tenté de défendre son honneur professionnel, affirmant jeudi avoir eu un accès de schizophrénie lié au stress. Thamsanqa Jantjie a gesticulé de manière incohérente pendant toute la cérémonie mardi.
M. Jantjie n'aurait soudain plus pu se concentrer et aurait entendu des voix tout en étant incapable de quitter la tribune. "Il n'y avait rien à faire. J'étais seul dans une situation dangereuse. J'ai essayé de me contrôler et de ne pas montrer au reste du monde ce qui m'arrivait. Je suis vraiment désolé (...)", a-t-il déclaré au quotidien "The Star".
"La vie est injuste. Ceux qui ne comprennent pas cette maladie vont penser que c'est une fausse excuse", a-t-il ajouté, précisant qu'il suivait un traitement contre la schizophrénie.
Une version peu crédible selon Bruno Druchen, directeur de la principale association de sourds sud-africains Deaf SA. Celui-ci a expliqué sur le plateau de la télévision eNCA que le parti au pouvoir, l'ANC, avait reçu un rapport sur ce prétendu interprète.
Ses piètres prestations avaient été remarquées lors d'événements organisés par l'ANC, notamment le centenaire du parti de Nelson Mandela. "Ça a été un choc et une surprise quand on l'a vu à la cérémonie d'hommage", a confié Bruno Druchen.
Près d'une centaine de dirigeants du monde entier assistaient à la cérémonie au stade de Soweto, retransmise en direct sur les télévisions du globe.