De nouvelles frappes aériennes américaines ont été menées dans la nuit de vendredi à samedi en Syrie contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a indiqué un responsable américain de la défense. Il a précisé que les opérations étaient désormais "presque continuelles" en Syrie.
D'autres raids avaient été menés quelques heures plus tôt contre des installations pétrolières tenues par les jihadistes, dans la province de Deir Ezzor (est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Mais ces opérations ont un coût. La facture devrait coûter plus d'un milliard de dollars (940 millions de francs) par mois pour Washington. Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a estimé vendredi que les opérations menées en Irak depuis le 8 août et en Syrie depuis mardi coûtaient aux Etats-Unis "de 7 à 10 millions de dollars par jour". Il va demander au Congrès "un financement supplémentaire" au fur et à mesure de leur poursuite.
Mais les responsables de la Défense reconnaissent eux-mêmes que cette estimation reste dans le bas de la fourchette. Présent à la conférence de presse de M. Hagel, le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, a même prédit vendredi des "problèmes budgétaires" à venir.
Si l'on prend donc en compte les frappes au-dessus de la Syrie, l'utilisation d'un matériel de défense ultrasophistiqué et le coût d'un petit contingent de soldats américains en Irak, le montant pourrait grimper, selon certains experts, à plus de dix milliards de dollars par an.
La première nuit des frappes aériennes contre l'EI en Syrie mardi, les Etats-Unis ont tiré 47 missiles de croisière Tomahawk de navires et déployé plusieurs avions de chasse F-22 Raptor. Chaque missile coûte environ 1,5 million de dollars et les F-22 quelque 68'000 dollars par heure de vol.
Ces montants restent toutefois sans comparaison avec les financements massifs déployés par les Etats-Unis dans leurs campagnes en Irak et en Afghanistan cette dernière décennie.
La facture pour la guerre en Afghanistan s'élève encore aujourd'hui à un milliard de dollars par semaine. L'invasion d'Irak en 2003 et l'occupation du pays, qui a suivi jusqu'en 2011, sont quant à elles revenues à plus de 1000 milliards de dollars au total, selon des estimations indépendantes.