Les Etats-Unis ont fait état vendredi d'avancées avec la Turquie pour qu'elle s'implique davantage dans la lutte contre l'Etat islamique (EI) en Syrie. Ankara est notamment d'accord d'appuyer la formation et l'équipement des rebelles syriens modérés.
Interrogée pour savoir si les entretiens américano-turcs, avec notamment le premier ministre Ahmet Davutoglu et des responsables militaires, avaient permis de faire des "progrès", la porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf, a répondu par l'affirmative.
"La Turquie est d'accord pour soutenir les efforts d'entraînement et d'équipement pour l'opposition syrienne modérée", l'un des volets de la stratégie américaine en Syrie dévoilée le 10 septembre par le président Barack Obama, a dit Mme Harf..
Elle a également confirmé qu'une équipe militaire américaine se rendrait la semaine prochaine à Ankara pour discuter avec des homologues militaires turcs.
Washington avait dépêché deux envoyés spéciaux dans la capitale turque, dont le patron de la coalition internationale, le général américain à la retraite John Allen, pour parler de "plusieurs mesures destinées à faire progresser l'effort militaire contre l'EI", avait annoncé jeudi soir le département d'Etat.
Les Etats-Unis pressent la Turquie de s'impliquer davantage dans la lutte contre l'EI qui menace sa frontière dans la ville stratégique syrienne de Kobané. Washington a exprimé ces derniers jours sa frustration devant les réticences de cet allié de l'OTAN à s'engager militairement en Syrie.
Dans l'ouest de l'Irak, les forces progouvernementales irakiennes se trouvent dans une position "fragile", mais tiennent encore face à l'EI, ont indiqué des responsables américains de la Défense.
Les dizaines de frappes aériennes menées par les Etats-Unis et leurs alliés de la coalition ces dernières semaines dans la région ont aidé à contrer les jihadistes et la capitale Bagdad reste en sécurité, a ajouté l'un des responsables.
Mais cette situation tendue illustre le fait que les forces progouvernementales irakiennes sont loin d'être efficaces et conservent un besoin urgent d'entraînement, ont dit les responsables de la Défense.