Deux jours après l'accident de train de Brétigny-sur-Orge, en France, qui a fait six morts, la Société nationale des chemins de fer (SNCF) a commencé dimanche à passer en revue les 5000 pièces du même type que celle incriminée par l'enquête. Son patron a exclu toute "anomalie mécanique".
Guillaume Pepy a réaffirmé que le train avait vraisemblablement déraillé à cause d'une éclisse défectueuse. Cette pièce de raccordement métallique, une sorte d'agrafe d'une dizaine de kilogrammes, fixée par quatre boulons aux rails, s'est détachée pour se retrouver dans le système de l'aiguillage à quelque 200 mètres de la gare de Brétigny-sur-Orge.
Six personnes, quatre hommes et deux femmes âgés de 19 à 82 ans, ont été tuées dans l'accident. Quatorze personnes blessées, dont deux très grièvement, étaient toujours hospitalisées dimanche matin, selon le préfet de l'Essonne, Michel Fuzeau.
Fin des missions de sauvetage
Les missions de sauvetage se sont achevées samedi soir. Après avoir soulevé en début de soirée la plus endommagée des quatre voitures qui se sont couchées, les secouristes n'ont pas découvert d'autres victimes, comme cela était redouté.
Concernant les travaux de déblayage, une des voitures accidentées a pu être remise sur les rails par la grue télescopique de 700 tonnes spécialement acheminée. Elle pourra être évacuée en roulant. Les travaux sont en cours pour les trois autres.
Vétusté des infrastructures
Depuis le drame, la vétusté des infrastructures ferroviaires françaises est soulignée, particulièrement celle des lignes régionales. François Hollande a fixé, dimanche lors de son interview télévisée du 14 juillet, pour priorité la rénovation des lignes ferroviaires classiques en France.
Le président français, qui s'était rendu sur place vendredi après le déraillement du train Intercités 3657 Paris-Limoges, a déclaré qu'aucune hypothèse n'était à écarter quant aux causes de l'accident, mais qu'il ne privilégiait pas celle d'une malveillance.