Des proches de passagers chinois du Boeing disparu de la Malaysia Airlines ont dénoncé mardi à Pékin le comportement des autorités malaisiennes et de la compagnie aérienne, qualifiés de "bourreaux". Les recherches du Boeing 777 de Malaysia Airlines, tombé dans l'océan Indien, ont été suspendues en raison d'une météorologie défavorable et de mauvaises conditions de mer.
A Pékin, les forces de police, qui ont établi un cordon autour de l'ambassade malaisienne, ont essuyé de jets de bouteilles. De nombreux manifestants ont été repoussés.
Les manifestants s'étaient dirigés un peu plus tôt vers l'ambassade aux cris de "Le gouvernement malaisien nous a menti".
L'annonce officielle du décès de leurs proches avait déclenché lundi des scènes d'hystérie à l'hôtel de Pékin où résidaient de nombreuses familles des victimes. Au milieu des cris et des pleurs, quatre personnes avaient dû être emmenées sur des civières.
Dans un communiqué, les familles des disparus évoquent mardi "l'impardonnable culpabilité" de la compagnie, du gouvernement et des militaires malaisiens.
Elles critiquent notamment la gestion erratique des opérations de recherches lancées après la disparition du Boeing 777, le 8 mars, une heure après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin.
Elles s'en prennent aussi à leur attitude à l'égard des proches des 154 passagers chinois qui se trouvaient à bord de l'avion, soumis pendant deux semaines à un flux d'informations contradictoires.
Les autorités malaisiennes ont annoncé lundi, sur la foi de nouvelles données satellitaires, que le vol MH370 s'était abîmé dans le sud de l'océan Indien, à des milliers de kilomètres de son trajet prévu. La Malaysia Airlines a informé par SMS les parents des 239 passagers et membres d'équipage que ces derniers étaient présumés morts.
L'agence australienne de sécurité maritime (AMSA) a elle précisé mardi qu'un navire australien se trouvant dans le secteur de recherches avait dû rebrousser chemin pour fuir un coup de vent, accompagné de fortes pluies.
Des vents violents de plus de 80 kilomètres par heure balayaient la zone de recherches, accompagnés de fortes pluies et d'un plafond nuageux bas, entre 60 et 150 mètres, a précisé un communiqué.
"Les opérations de recherche devraient reprendre demain (mercredi) si les conditions météorologiques le permettent", a ajouté l'AMSA.