De nouvelles images satellite ont révélé mercredi la présence de 122 objets dans une zone de recherche du sud de l'océan Indien, où s'est abîmé le vol MH370. Pendant ce temps, des cabinets d'avocats entament des procédures judiciaires pour obtenir des compensations pour les familles des victimes.
Les images prises par un satellite d'Airbus Défense et Espace montrent des dizaines d'objets flottants dans une zone de 400 km2, a dit à la presse le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein. Il est impossible de dire si ces objets sont des débris du Boeing 777 qui a disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord. "Mais c'est un nouvel indice qui nous aidera à mieux cibler les opérations de recherches", a ajouté le ministre.
Il n'a cependant toujours pas été possible de les récupérer et donc de les identifier, malgré l'envoi sur la zone mercredi de douze avions, dont sept militaires, après 24 heures de suspension des opérations en raison du mauvais temps.
Au-delà, la récupération de débris arrachés à l'avion sera une première étape dans la recherche des causes de l'accident, sujet de nombreuses spéculations.
Les Etats-Unis ont envoyé à Perth un "traqueur de boîtes noires" dont la récupération permettrait de disposer des données de vol et des enregistrements des liaisons par radio. Le temps presse: les enregistreurs de vol sont équipés d'un dispositif d'émission d'un signal dans un court rayon, mais les batteries qui l'alimentent ont une durée de vie limitée à une trentaine de jours.
Alors que les circonstances du drame restent largement mystérieuses, le grand cabinet d'avocats américain Ribbeck Law a annoncé avoir porté plainte contre la compagnie et le constructeur. Il indique avoir saisi un tribunal de l'Illinois au nom d'un avocat indonésien, Januari Siregar, dont le fils était à bord.
Ribbeck Law souhaite savoir si un éventuel défaut de conception ou une avarie mécanique sont imputables à Boeing ou si la compagnie a commis une faute expliquant la disparition du Boeing. Le montant des dommages exigés n'est pas précisé, mais le contentieux porte selon elle sur "des millions de dollars".