Une série d'attaques visant principalement les militaires ont fait quinze morts jeudi dans le nord de l'Irak, ont annoncé des responsables. Un policier s'est notamment sacrifié pour protéger des recrues d'un kamikaze.
A Beladruz, au nord-est de Bagdad, Raad Kadhim Hattab a enlacé un kamikaze qui visait un centre de recrutement de l'armée. L'explosion a tué une recrue et le policier, dont le geste a sauvé de nombreuses personnes, selon le ministère de l'Intérieur et un médecin. En décembre, un policier s'était sacrifié de la même manière pour sauver la vie de pèlerins chiites visés par un kamikaze.
A Mahallabiyah, à l'ouest de Mossoul (nord), des hommes ont tiré à l'arme automatique contre un site militaire, faisant douze morts et quinze blessés parmi les soldats, selon la police et un employé de la morgue. De plus, un colonel de police a été tué dans une attaque distincte au sud-est de la ville.
L'Irak connaît une recrudescence des violences qui a fait plus de 2650 morts depuis le début de l'année, sans que les forces de sécurité ne puissent juguler l'effusion de sang.
Alimentées par le conflit en Syrie voisine et par le sentiment de discrimination de la minorité sunnite en Irak, ces violences représentent un défi majeur pour les forces de sécurité qui préparent le scrutin du 30 avril, premières élections législatives depuis le retrait américain fin 2011.
Les forces de sécurité sont fréquemment prises pour cible par les insurgés qui visent également des lieux très protégés, comme les bâtiments gouvernementaux, commissariats, prisons et installations militaires.