Attaque d'un bus au Kenya: violentes représailles en Somalie

Le gouvernement kényan a annoncé avoir mené des opérations militaires en Somalie contre les meurtriers de 28 passagers d'un bus la veille au Kenya. Il affirme avoir tué une centaine de personnes et détruit "le camp d'où le crime a été planifié". Cette attaque avait été revendiquée par les shebab somaliens.

"Nos forces de sécurité ont répondu rapidement" à l'attaque d'un bus, tôt samedi matin près de Mandera, ville frontalière de la Somalie dans le nord-est du Kenya, a affirmé dimanche le vice-président William Ruto dans un communiqué. "Elles ont identifié, poursuivi et frappé les auteurs de ces crimes haineux".

"Deux opérations ont été menées avec succès de l'autre côté de la frontière (somalienne) contre les auteurs de ces exécutions", a ajouté M. Ruto, déclarant s'exprimer au nom du président Uhuru Kenyatta, en déplacement à l'étranger.

Aucune confirmation de source indépendante n'a pu être obtenue sur ces opérations militaires kényanes en Somalie. Par ailleurs, Nairobi n'a pas fourni de détails notamment sur les moyens impliqués ou les lieux visés.

Non-musulmans ciblés

Les shebab somaliens ont revendiqué l'assassinat des 28 passagers non musulmans du bus, intercepté à l'aube samedi alors qu'il quittait Mandera pour Nairobi avec 60 personnes à bord. Après avoir séparé les passagers en deux groupes - musulmans et non musulmans - le commando, estimé à plusieurs dizaines d'hommes, a exécuté froidement les seconds - hommes et femmes - d'une balle dans la tête.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis une série de raids revendiqués par les shebab contre des villages et des véhicules de la région de Lamu, sur la côte kényane, qui avait fait une centaine de morts en juin et juillet, dont 49 en une nuit dans un massacre dans la localité de Mpeketoni.

Raids contre des mosquées

Les shebab ont affirmé avoir agi en représailles aux raids menés dans la semaine par la police kényane contre quatre mosquées de Mombasa, deuxième ville du Kenya, sur la côte majoritairement musulmane d'un pays qui se dit à 80% chrétien.

Les autorités kényanes affirment que des prédicateurs radicaux liés aux shebab ont pris le contrôle de ces mosquées et s'en servent pour stocker des armes ou préparer des attaques. La police affirme y avoir trouvé grenades, cocktail Molotov et armes de poing, ainsi que des manuels de terrorisme.

/ATS


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