Les Maliens votaient dimanche dans le calme au premier tour d'une présidentielle. Ils espèrent tourner la page de 18 mois d'une crise politique et militaire qui a plongé leur pays dans le chaos.
Les bureaux de vote ont ouvert pour la plupart à 08h00 (locales, 10h00 en Suisse). Les résultats provisoires doivent être publiés au plus tard vendredi, mais de premières estimations devraient être connues dès lundi. Un second tour aura lieu, sauf surprise, le 11 août.
27 candidats, deux favoris
Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, le vote se tenait sous la surveillance de casques bleus de la force de l'ONU, la Minusma, et de l'armée malienne. Tous deux sont assistés par les 3200 soldats français restés au Mali.
Un des groupes jihadistes qui ont occupé le Nord, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a menacé samedi de "frapper" les bureaux de vote et tenté de dissuader "les musulmans maliens" de prendre part au scrutin.
Près de 6,9 millions d'électeurs ont été appelés à voter à cette présidentielle à laquelle se présentent 27 candidats, dont deux grands favoris: Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Premier ministre, et Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances et ex-dirigeant de l'Union économique et monétaire (Uémoa).
Rétablir l'ordre constitutionnel
Cette élection doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'Etat qui a précipité la chute du Nord du Mali aux mains de groupes islamistes de la mouvance Al-Qaïda.
Elle intervient six mois après le début en janvier d'une intervention militaire internationale menée par la France pour stopper une avancée vers le Sud des islamistes armés et les chasser du Nord qu'ils occupaient depuis neuf mois.