Affaire Tapie: Christine Lagarde sous statut de témoin assisté
La Cour de justice de la République a placé vendredi Christine Lagarde sous le statut de "témoin assisté" pour son rôle dans l'arbitrage privé rendu en 2008 en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie. C'est le scénario le plus favorable pour la dirigeante du FMI qui rentre à Washington "poursuivre sa mission".Après 13 heures passées la veille dans les locaux de la CJR, à Paris, la directrice générale du Fonds monétaire international a conclu vendredi peu après 21h30 une deuxième et dernière journée d'audition. Le statut de "témoin assisté", propre au droit français, est un statut hybride à mi-chemin entre le témoin classique et le mis en examen.L'ancienne ministre de l'Economie et des Finances de Nicolas Sarkozy (2007-2011) a fait une brève déclaration en français et en anglais à sa sortie de la CJR, soulignant que la décision de l'instance n'était pas "une surprise" pour elle dans ce "dossier complexe et ancien"."Mes explications ont permis d'apporter les réponses aux doutes qui avaient été soulevés concernant les décisions que j'avais prises à l'époque", a-t-elle dit. "Il est temps maintenant pour moi de rentrer à Washington poursuivre ma mission à la tête du FMI et rendre compte à mon conseil d'administration", a conclu Mme Lagarde.Confiance maintenueLe conseil d'administration du FMI, qu'une mise en examen aurait plongé dans l'embarras, a réaffirmé jeudi qu'il maintenait sa confiance à Christine Lagarde. Le FMI devra toutefois revoir sa position si la procédure devant la CJR venait à empêcher Christine Lagarde d'exercer son mandat, indique une source au sein de l'institution."Les fonctions du directeur général cessent lorsque le conseil d'administration en décide ainsi", selon les statuts de l'organisation. Tous les employés du FMI doivent "respecter les plus hauts standards d'éthique professionnelle", précise le code de conduite du personnel.Pas de commentaire de TapieBernard Tapie s'est refusé vendredi soir sur i>Télé à commenter une "décision de justice, parce qu'elle est temporaire, elle n'est pas définitive, elle est très compliquée". /SERVICE