Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge serait à l'origine du déraillement du Paris-Limoges vendredi, a expliqué samedi un responsable de la SNCF. L'accident, l'un des plus graves de ces 25 dernières années, a fait six morts et quelque 80 blessés.
"Cette éclisse", sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a détaillé Pierre Izard, directeur général des infrastructures.
Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5000 pièces semblables de son réseau. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaires et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy.
Minute de silence
A midi, une minute de silence a été organisée dans toutes les gares et dans tous les trains en France en hommage aux victimes de cet accident.
Selon la préfecture du Département de l'Essonne, il n'y a "à priori plus de victimes recherchées". Neuf blessés se trouvent en état "d'urgence absolue" et il y a "70 urgences relatives". Le pronostic était réservé pour deux blessés graves, a précisé un responsable des secours.
Pessimisme
Les trois voitures qui se sont couchées doivent être relevées dans la journée et "nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises découvertes", a mis en garde le ministre français des Transports Frédéric Cuvillier.
Le train, qui transportait environ 370 personnes entre Paris et Limoges (centre), s'est scindé, alors qu'il arrivait à grande vitesse (137 km/h) en gare de Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, en pleine heure de pointe. L'accident a également fait 17 blessés légers et 192 commotions.