Le groupe finlandais UPM Raflatac, spécialisé dans la fabrication de matériaux pour l'étiquetage, va fermer son usine de Martigny (VS) d'ici la fin de l'année. Une soixantaine d'emplois passeront à la trappe et trois autres sites subiront le même sort. Les syndicats sont révoltés.
Le groupe veut recentrer ses activités pour maintenir sa compétitivité et sa rentabilité, indique-t-il mercredi dans un communiqué. Le président de la ville Marc-Henri Favre n'a pas caché sa surprise sur les ondes de Rhône FM. "C'est une mauvaise nouvelle pour toute la région", a-t-il dit.
Les syndicats ont de leur côté exprimé leur "indignation" et leur "révolte" face à cette décision. Selon Unia et les Syndicats chrétiens de Martigny, l'entreprise n'a pas souhaité vendre le site à un éventuel repreneur. "Les emplois ont été sacrifiés sur la volonté du groupe de ne pas laisser émerger un concurrent potentiel", ont-ils dénoncé dans un communiqué commun.
Les syndicats ont rencontré la direction qui "s'est montrée ouverte à négocier un plan social". Mais en fonction de la tournure que prendront les discussions, ils pourraient, outre la mobilisation des travailleurs, mener diverses actions, ont-ils averti.
Trois autres sites fermés
L'usine avait été vendue l'an dernier par le groupe papetier français Gascogne. A côté de l'usine valaisanne, le groupe fermera aussi une usine à Melbourne, en Australie, et deux en Afrique du Sud. Ces mesures doivent permettre d'économiser 12 millions d'euros (14,8 millions de francs) par année dès 2014, précise-t-il.