L'initiative Minder contre les salaires abusifs laisse "froides" les sociétés étrangères qui investissent en Suisse, selon Ernst & Young. Près des trois quarts des sondés n'en attendent que peu ou pas d'effets sur l'attractivité de la place économique helvétique.
Dans le débat qui a précédé la votation, les milieux patronaux craignaient que la compétitivité de la Suisse ne pâtisse de la réglementation des rémunérations des patrons voulue par le texte. Or, les résultats du sondage publié jeudi contredisent plutôt cet argument, selon le cabinet d'audit et de conseil.
Parmi les 202 cadres dirigeants d'entreprises interrogés sur l'attractivité de la Suisse, 52% des répondants ne prévoient que peu d'effets et 10% aucun. En revanche, un bon tiers (36%) des participants escomptent des conséquences positives.
Selon les experts de Ernst & Young, cet enthousiasme s'explique par le système de réglementation introduit par l'initiative. En effet, les actionnaires de la société, et donc les propriétaires, pourront à l'avenir se prononcer directement sur les très hauts salaires.