Gazprom ne coupera pas les livraisons de gaz destinées à l'UE transitant par l'Ukraine, a promis samedi son patron. Le géant gazier a assuré vouloir faire tout son possible pour que ses clients européens ne soient pas affectés par les différends actuels entre Moscou et Kiev.
"On peut se demander si le déroulement d'élections au son des canons est conforme aux normes démocratiques d'un processus électoral", a dit le ministère russe des Affaires étrangères.
Incapables de reprendre militairement le contrôle des régions de Donetsk et de Lougansk, le gouvernement, né sur les barricades du mouvement de contestation de Maïdan à Kiev en février, tente depuis peu une nouvelle approche. Sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présidée par la Suisse, il organise des "tables rondes" pour renouer les fils du dialogue avec les Ukrainiens de l'Est.
Après une première table ronde mercredi à Kiev qui a vite tourné au dialogue de sourds, les principaux ministres du gouvernement, deux ex-présidents ukrainiens, des parlementaires et des dignitaires religieux, se sont retrouvés samedi à Kharkiv, centre industriel et culturel dans l'est du pays.
Pas plus qu'à Kiev, les séparatistes n'étaient représentés à la table ronde. Des personnalités politiques, qui prônent une collaboration étroite avec Moscou, étaient certes présentes mais leur voix ne porte pas jusqu'à Donetsk et Lougansk où ils sont souvent considérés par les séparatistes les plus convaincus comme des "traîtres".
"Ukrainiens, s'il vous plaît, servez-vous des mots, pas des armes", a lancé le diplomate allemand Wolfgang Ischinger, co-modérateur choisi par l'OSCE. Le responsable local de Lougansk, Valeri Golenko, a lui prôné le "fédéralisme", une réforme constitutionnelle encouragée par Moscou.
La prochaine table ronde est prévue mercredi à Tcherkassy, dans le centre du pays, mais les observateurs doutent que ces rencontres accouchent d'une solution à la sortie de crise.