Les Gripen doivent permettre d'assurer la sécurité de l'espace aérien suisse. Le ministre de la Défense Ueli Maurer a réitéré son message mardi sur l'aérodrome militaire de Payerne (VD).
Briefing des pilotes, exercices aériens, simulateur de F/A-18, repas militaire. Le Département de la défense, de la protection et des sports (DDPS) a mis les petits plats dans les grands, mardi, sur la base aérienne de Payerne (VD) à l'occasion d'une présentation de ses dossiers actuels à la presse.
L'occasion de prononcer un nouveau plaidoyer en faveur de l'achat de 22 avions de combat suédois Gripen. Un achat d'une valeur de 3,126 milliards de francs soumis à votation le 18 mai.
"Si nous désirons conserver nos capacités opérationnelles, nous devons changer d'avion de combat", a expliqué le lieutenant-colonel EMG Pierre de Goumoëns, pilote de F/A-18, devant la presse. "Je peux vous assurer que le Gripen E est l'avion du futur, celui dont on a besoin".
De son côté, le ministre de la Défense a indiqué que sans nouveaux avions de combat, "des abus pourraient avoir lieu dès 2030 dans l'espace aérien suisse." Les vieux Tiger doivent être rapidement remplacés. Quant aux F/A-18, ils devraient encore pouvoir être utilisés par les forces aériennes jusque vers 2025-2030, a-t-il estimé.
Autre argument évoqué: les affaires compensatoires. Fin février, les partisans du jet suédois avançaient ainsi que 2,5 milliards de francs reviendraient à l'économie suisse suite à cet achat, dont 30% pour la Suisse romande.
A Payerne, le conseiller fédéral a tenu à faire le point. A ce stade, il fait état de 546 mandats avec 125 entreprises suisses pour une somme de 402 millions de francs. Quant à la part de la Suisse romande, elle atteint 18%.
Autre dossier: la fermeture annoncée des casernes de Moudon (VD) et de l'aérodrome de Sion (VS). Le sort définitif des différents sites devrait être connu à la fin de l'année, a signalé M. Maurer.
