UBS veut clore le chapitre de la crise des "subprimes" en exerçant son option d'achat sur le fonds de stabilisation (StabFund) de la BNS. Au 2e trimestre, la banque a confirmé avoir réalisé une solide performance, avec un bénéfice net de 690 millions de francs contre 524 millions un an auparavant.
Après six mois, le bénéfice net attribuable aux actionnaires d'UBS ressort à 1,68 milliard de francs, contre 1,56 milliard un an plus tôt, a précisé mardi l'établissement, confirmant les informations délivrées la semaine passée. Son directeur général, Sergio Ermotti, s'est dit "très satisfait" des résultats de la performance.
Afin de renforcer sa base de capitaux propres, UBS va exercer l'option d'achat prévue sur les capitaux propres du fonds de stabilisation (StabFund), lequel réunit les actifs toxiques d'UBS remontant à la crise financière de 2008, dite des subprimes. L'opération doit accroître les fonds propres dits durs selon la réglementation Bâle III de 70 à 90 points de base.
Evolution favorable du StabFund
Dans un communiqué séparé, la Banque nationale suisse (BNS) a rappelé que le numéro un bancaire helvétique pouvait procéder à cette opération après le remboursement intégral du prêt octroyé par l'institut d'émission au fonds de défaisance.
Dans ce cas, UBS doit verser à la BNS un milliard de dollars auquel s'ajoute la moitié de la fortune nette du fonds, en clair les fonds propres de cet instrument de sauvetage. A l'issue des six premiers mois de l'année le montant revenant à UBS s'élevait à 461 millions de francs.
Montant inconnu
Si la banque ne chiffre pas pour l'heure le montant de l'exercice de l'option, elle estime sa valeur à 2,5 milliards de francs au 30 juin. UBS rappelle cependant que celle-ci est appelée a évoluer d'ici à la fin de l'année en lien avec les avoirs du fonds.
L'action UBS a réagi positivement à la Bourse suisse, les investisseurs voyant d'un bon oeil l'opération avec la BNS. A la clôture, elle s'appréciait de 2,3% à 18,15 francs, dans un marché (SMI) quasiment à l'équilibre.