Transport aérien: Pilatus dévoile son nouveau jet d'affaires
Le constructeur nidwaldien Pilatus a dévoilé, mardi à Genève, en première mondiale, un nouveau modèle, le PC-24, à l'occasion du salon EBACE. Le salon de l'aviation d'affaires s'est ouvert dans un contexte difficile pour la branche, en particulier en Europe."C'est un autre grand moment dans l'histoire de notre firme basée à Stans depuis 1939", a déclaré le président du conseil d'administration de Pilatus Oscar Schwenk, devant une foule d'invités réunis pour le salon de l'aviation d'affaires EBACE à Palexpo.Le nouveau bimoteur pourra atterrir sur des distances plus courtes et sur tous les types de pistes et offrira plus d'espace dans sa cabine, disponible dans différentes configurations, ainsi qu'une porte arrière pour un chargement plus facile.Neuf millions de francsL'appareil atteindra une vitesse maximale de 787 km/h et une distance de 3610 km avec quatre passagers. La production commencera début 2014 et il sera commercialisé en 2017. Selon diverses sources, Pilatus veut investir 400 millions de francs pour développer le PC-24.Surnommé le premier "Super Versatile jet", il sera vendu environ neuf millions de francs. Il pourra être transformé en petit avion-cargo ou médical. Contexte moroseLa 13e édition du salon EBACE accueille pas moins de 52 avions, un record, malgré un contexte économique dans l'ensemble morose pour la branche. Plus de 500 exposants attendent 13'000 visiteurs.Co-organisateur du salon, le président exécutif de l'EBAA (European Business Aviation Association) Fabio Gamba a souligné que 2012 a été l'année la plus difficile de la dernière décennie, en dehors de 2009, avec des chiffres négatifs. Les premiers mois de 2013 ne sont pas meilleurs.Diminution des vols"Les mesures d'austérité imposées par plusieurs gouvernements européens bloquent la croissance. Lorsqu'une entreprise ne sait pas de quoi sera fait l'avenir, elle limite ses dépenses où elle peut", a expliqué Fabio Gamba. La diminution des vols pour l'aviation d'affaires au niveau mondial a été de l'ordre de 2% l'an dernier, a-t-il précisé. /SERVICE