Richemont a vu sa croissance ralentir sur les cinq premiers mois de l'exercice 2013/2014, en raison notamment d'une plus grande prudence du consommateur en Chine. Les ventes du groupe de luxe genevois durant la période achevée fin août ont augmenté de 4%.
A taux de change constants, la croissance ressort à 9%, a indiqué le groupe jeudi à Genève à l'occasion de son assemblée générale. Richemont a notamment souffert de la faiblesse du dollar et du yen face à l'euro. La performance s'avère inférieure aux attentes des analystes, pour lesquels ces chiffres sont décevants.
Ces résultats contrastent avec la croissance solide enregistrée sur un an à fin mars. Les ventes du groupe qui possède 18 marques avaient alors progressé de 14% à 10,1 milliards d'euros.
Dans le détail, sur cinq mois, les ventes ont progressé de 13% dans la zone Amériques (+17% à taux de change constants). Au Japon, elles ont diminué de 8%, mais affichent une hausse de 17% en monnaies locales.
Dans la région Europe/Moyen-Orient, le chiffre d'affaires présente une croissance de 8% (+10% à taux de change constants). En Asie-Pacifique, les ventes ont progressé de seulement 1% (+4%).
Ralentissement en Chine
Le groupe a précisé que les ventes en Europe et au Moyen-Orient continuent de bénéficier des voyageurs dans les principales destinations touristiques. En Asie-Pacifique, la croissance est restée satisfaisante à Hong Kong et Macau.
Par contre, elles ont ralenti en Chine, et ont été marquées par une attitude plus prudente du consommateur, après plusieurs années d'expansion exceptionnelle, signale Richemont. L'acquisition de Peter Millar en octobre 2012 a soutenu les ventes dans les Amériques.
Le chiffre d'affaires de la Maison Montblanc a stagné (-3% à taux de change constants). La bijouterie-joaillerie a enregistré une croissance de 8% à taux de change constants (+2% au taux de change actuel) et l'horlogerie de +13% (+9%). Net-a-Porter a continué sur sa portée avec une croissance à deux chiffres.
En mai, lors de la publication de ses résultats annuels, Richemont avait déjà fait état d'un ralentissement pendant les trois premiers mois de l'année. Les ventes avaient atteint un plus bas au début de l'année.
