"Plus qu'un jour fabuleux, c'est une journée historique pour Airbus". C'est par ces mots que le PDG de l'avionneur européen, Fabrice Brégier, a souligné l'importance de la livraison lundi à Toulouse de son dernier né A350-900 à Qatar Airways. Il doit rivaliser avec les Boeing 787 et 777.
La compagnie qatarie a réceptionné au siège d'Airbus le premier exemplaire de ce biréacteur long-courrier de nouvelle génération, fabriqué en majorité en matériaux composites. Le transporteur, propriété du richissime émirat pétrolier, a commandé 80 appareils au total, illustrant ses ambitions de devenir une compagnie incontournable dans le monde.
La mise en service de ce nouvel avion est cruciale pour Airbus qui entend conforter sa présence sur le marché lucratif des long-courriers de moyenne capacité (250 à 400 sièges). Le constructeur estime que dans les 20 prochaines années, la demande pour ce type d'appareils s'élèvera à 7800 exemplaires.
L'avion est plus spacieux, avec des hublots agrandis, mais aussi plus léger et donc moins consommateur de kérosène que ses concurrents. Le premier exemplaire est livré avec "un très haut de niveau de maturité" à une compagnie qui se veut haut de gamme, a souligné Fabrice Brégier.
Sur le marché des long-courriers, les B777 et 787 de son rival Boeing sont jusqu'ici majoritaires face à l'A330, biréacteur entré en service il y a vingt ans et dont la version remotorisée a été lancée en juillet.
Airbus a ainsi tenu sa promesse de livrer à Qatar Airways le premier exemplaire "avant la fin de l'année", avec environ une année de retard sur le calendrier initial.
Créée il y a 17 ans, Qatar Airways dispose déjà d'une flotte de 145 appareils récents opérant vers 146 destinations. Et elle a reçu récemment trois des 14 avions géants A380 également commandés. L'A350-900, configuré en deux classes, sera exploité à partir du 15 janvier sur la ligne quotidienne Doha-Francfort. Le second A350-900 devrait entrer dans la flotte en février.