Un accord est "à portée de main" à l'issue de la réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), sur l'île indonésienne de Bali, a estimé mercredi le ministre américain au Commerce, Michael Froman.
"Après deux décennies de frustration collective, un accord est juste devant nous. Non seulement le premier accord multilatéral dans l'histoire de l'OMC est à notre portée, mais il est également à portée de main", a déclaré le représentant américain au début des négociations formelles de Bali.
"Aucun pays n'a eu tout ce qu'il voulait", a ajouté le chef de la délégation américaine, dans une allusion apparente aux demandes vaines des pays en développement, et en particulier de l'Inde, de pouvoir subventionner des programmes alimentaires au bénéfice des pauvres.
"Les Etats-Unis ont été flexibles. Nous avons fait notre part de compromis", a-t-il assuré. Washington est un des plus fervents opposants aux exigences des pays en développement. "Si nous nous entendons sur un accord, nous aurons prouvé à un monde sceptique que l'OMC est une institution vitale et dynamique capable d'avoir d'importants résultats", a ajouté M. Froman.
En revanche, "quitter Bali sans accord infligerait un coup sévère à l'OMC en tant que forum de négociations multilatérales", a-t-il averti en ouvrant les négociations formelles de la réunion, qui doit s'achever vendredi.
La ministérielle de Bali, souvent qualifiée de "réunion de la dernière chance", tente de relancer les négociations sur la réduction des barrières au commerce mondial, tenues sous l'égide de l'OMC depuis douze ans sans jamais aboutir à un accord.
L'Inde "ne peut pas accepter" le paquet de mesures actuellement en discussion à la réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui se tient sur l'île indonésienne de Bali jusqu'à vendredi, a averti mercredi le ministre indien du Commerce, Anand Sharma.
"Les règles dépassées de l'OMC doivent être corrigées... Les provisions concernant les restrictions (aux subventions agricoles, ndlr) ne peuvent pas être acceptées sous leur forme actuelle", a déclaré le ministre, qui veut faire lever les restrictions imposées par l'OMC aux subventions agricoles visant à soutenir des programmes alimentaires.