Les négociations sur le nucléaire iranien reprendront les 15 et 16 octobre à Genève, a annoncé jeudi à l'ONU la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Au terme d'une réunion consacrée au nucléaire et à l'Iran, John Kerry et son homologue de Téhéran se sont brièvement rencontrés en tête-à-tête, une première historique.
A l'issue d'une réunion sans précédent entre le ministre iranien des affaires étrangères et ses homologues des grandes puissances, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et Mohammad Javad Zarif se sont rencontrés jeudi en tête-à-tête à l'ONU pour discuter du dossier nucléaire iranien.
M. Zarif, très détendu lorsqu'il s'est adressé à la presse, a insisté sur "la nécessité de poursuivre ces discussions pour leur donner l'impulsion politique nécessaire et pour parvenir à un accord dans un délai raisonnable".
M. Kerry s'est lui réjoui d'"un changement de ton" et de vision, lors de cette brève rencontre, mais a souligné qu'il restait "beaucoup de travail à faire".
Le secrétaire d'Etat a affirmé plus tard que Washington pourrait lever des sanctions contre l'Iran dans les prochains mois si Téhéran acceptait de prendre rapidement des mesures pour autoriser le contrôle international de son programme nucléaire.
Ashton "très ambitieuse"
Catherine Ashton a indiqué de son côté que l'Iran pouvait répondre aux propositions existantes faites par le groupe P5+1 (cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne) ou qu'il pouvait formuler ses propres propositions.
Cette rencontre visait à relancer les négociations sur le programme nucléaire conduit par la République islamique d'Iran dans l'impasse depuis des années. "Nous voulons utiliser la rencontre à Genève pour mettre tout cela en pratique", a dit Catherine Ashton. "Je suis très ambitieuse sur ce que nous pouvons faire".
De son côté, M. Zarif a précisé que le niveau de la rencontre à Genève, ministérielle ou autre, n'avait pas encore été fixé.