Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a affirmé qu'un accord historique dans le dossier nucléaire iranien était possible à moins que les grandes puissances ne formulent des "demandes excessives". Il s'exprimait à son arrivée à Vienne pour un ultime tour de négociations.
"Si on parvient à une solution comprenant les intérêts de la nation, on parviendra à un accord. Si à cause des demandes excessives de l'autre partie, on ne parvient pas à un résultat, le monde comprendra que la République islamique a cherché une solution, un compromis et une entente constructive et qu'elle ne renonce pas à ses droits et à la grandeur de la nation", a déclaré M. Zarif.
Le ministre iranien doit déjeuner ce mardi avec la représentante de l'Union européenne dans ce dossier, Catherine Ashton, qui pilotera le marathon de négociations visant à parvenir à un accord d'ici à la date butoir du lundi 24 novembre.
Les grandes puissances du groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), représentant la communauté internationale dans ce dossier, souhaitent s'assurer du caractère strictement civil du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions frappant ce pays.
"Si l'autre partie fait preuve de volonté politique pour parvenir à une solution, il existe de nombreuses propositions pour s'assurer du caractère pacifique du programme nucléaire iranien", a estimé M. Zarif, dont le pays a toujours démenti chercher à se doter de l'arme nucléaire.
Les représentants du "5+1" et M. Zarif doivent effectuer un premier tour de table dans l'après-midi. Les autres ministres des Affaires étrangères, dont l'Américain John Kerry, sont attendus dans la semaine à Vienne.
A Londres où il est arrivé dans, M. Kerry a appelé mardi Téhéran à faire "tous les efforts possibles" lors des négociations qui s'ouvrent à Vienne pour "prouver au monde" que son programme nucléaire controversé "est pacifique".