Quatre militants de Greenpeace, dont un Suisse, ont été arrêtés mercredi lors d'une action de protestation sur une plateforme pétrolière du géant russe Gazprom dans l'Arctique, a annoncé l'ONG. Les activistes dénonçaient les projets de forage pétroliers dans cette région aux réserves très convoitées.
Les autorités russes ont arrêté deux militants qui avaient réussi à escalader sur la plateforme située dans la mer de Petchora, dans l'Arctique russe, à précisé Greenpeace. Il s'agit d'un Suisse de 28 ans et d'une Finlandaise. Deux personnes ont aussi été interpellées en se dirigeant vers la plateforme à bord d'un canot pneumatique.
Les gardes-côtes ont également tiré onze coups de semonce près du brise-glace de Greenpeace, a indiqué l'ONG, qui a dénoncé un "usage disproportionné de la force". Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a confirmé avoir tiré ces coups de feu pour mettre fin aux "actions illégales" des militants.
Risque de marée noire
Ceux-ci voulaient dénoncer les dangers que font courir les projets d'exploitation pétrolière sur l'Arctique. Selon Greenpeace, Gazprom sera "la première compagnie à produire du pétrole dans les eaux glaciales de la région".
Le géant russe "fait peser le risque d'une marée noire dans une zone où existent trois réserves naturelles protégées par la loi russe". Contacté, Gazprom a refusé de commenter la situation.
Moscou a fait du développement de l'Arctique une priorité stratégique. Cette immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures n'a pour l'instant pas encore été exploitée. L'ONG accuse aussi les majors occidentales de vouloir travailler en Russie pour profiter de normes environnementales plus laxistes que dans leurs propres pays.
