Les employés de l'usine Pavatex de Fribourg ont décidé de poursuivre leur grève à l'unanimité, malgré la décision de la direction de suspendre le salaire des grévistes. Les ouvriers ne reprendront le travail que si la société accepte de s'asseoir à la table des négociations en présence du syndicat Unia.
"Nous avons l'impression de nous retrouver face à un juge dans un tribunal sans avoir le droit à un avocat pour nous défendre", a indiqué jeudi Jean-Pierre Biolley, porte-parole des travailleurs, dans un communiqué diffusé par Unia.
"Nous ne sommes pas des experts en droit du travail, ni en LPP. Nous voulons simplement que notre syndicat soit à nos côtés lors de ces discussions difficiles pour nous conseiller".
Contacté en fin de journée, le fabricant de panneaux isolants en fibres de bois refuse toujours de considérer l'organisation syndicale comme un partenaire à part entière à la table des négociations. Pavatex maintient le blocage des salaires, décidé mercredi.
Pour le syndicat, ce refus est surprenant, car plus de 80% des ouvriers sont syndiqués. "Cette situation est d'autant plus incompréhensible que des plans sociaux sont négociés la plupart du temps dans de bonnes conditions par Unia. Que cela soit dans des entreprises soumises à des conventions collectives de travail ou non", poursuit le communiqué.
Au total, 45 employés sont menacés de licenciement en raison de la fermeture de l'usine de Fribourg d'ici fin décembre. Les travailleurs organisent une marche de solidarité vendredi au centre-ville.