Les exportations tirent l'économie genevoise

La marche des affaires est jugée satisfaisante pour une majorité d'entreprises du canton de Genève, selon l'enquête conjoncturelle annuelle publiée vendredi par la CCIG. Ce sont les entreprises exportatrices qui sont les plus optimistes pour les six prochains mois.

Pour les six prochains mois, une majorité des entreprises interrogées par la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève (CCIG) estime que leurs affaires seront satisfaisantes (52%), tant dans l'industrie que les services. Seules 16% s'attendent à un premier semestre 2014 médiocre.

L'an dernier à la même époque, ces taux étaient respectivement de 47% et 25%, soit un climat légèrement plus optimiste. En 2012, les entreprises qui prévoyaient la meilleure marche des affaires étaient les non-exportateurs. La situation s'est inversée.

Les plus optimistes sont les entreprises qui exportent de 21% à 79% de leur production. "Les entreprises ont une bien meilleure visibilité que l'an dernier et l'exportation entraîne l'économie genevoise plus nettement", a déclaré Philippe Meyer, membre de la direction de la CCIG.

Hausses de salaires modestes

Pour les salaires, la hausse s'est fixée en moyenne pondérée selon la taille des entreprises à 1,5% (1,4% dans l'industrie, 1,6% pour les services). Pour 2014, la prévision est inférieure, soit de 1,2% en moyenne, avec une hausse légèrement plus forte dans l'industrie (1,4%) que dans les services (1,2%).

La CCIG souligne que, depuis 3 ans, les hausses de salaires sont modestes, notamment en raison des difficultés dans le secteur bancaire, ce qui pèse sur le pouvoir d'achat. Les effectifs du personnel n'augmenteront que très légèrement en 2014 dans le canton.

L'enquête a aussi porté sur la main-d'oeuvre étrangère. Sans surprise, plus l'entreprise est grande, plus elle compte d'employés étrangers. Mais seuls 17% des employés étrangers viennent d'en dehors de l'Union européenne, un taux légèrement supérieur à Vaud (15%).

Main-d'oeuvre étrangère

L'insuffisance de la main-d'oeuvre locale est la principale raison invoquée. Seules 15% des entreprises affirment que la main-d'oeuvre étrangère est mieux formée et 14% que les compétences spécifiques qu'elles recherchent n'existent pas en Suisse. Le faible coût de la main-d'oeuvre étrangère n'est avancé que par 3% des entreprises.

Les entreprises répondantes à l'enquête, soit près de 500, ne représentent toutefois qu'un quart des 1978 questionnaires envoyés et 30% des emplois des membres de la CCIG (31'000 sur 105'000).

/SERVICE


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