Le vélo électrique est en pleine expansion en Suisse. Ce mode de transport contribue à la réduction des gaz à effet de serre, ses utilisateurs délaissant plus souvent la voiture. Mais des efforts, notamment en matière de sécurité, doivent être faits pour ne pas les décourager.
Pas moins de 233'000 "e-bikes" circulent en Suisse. Selon une étude publiée vendredi par l'Office fédéral de l'énergie (OFEN), ce chiffre risque d'être multiplié par 3 à 8 à l'avenir, notamment auprès des personnes âgées. Actuellement, un quart des "e-bikers" sont des retraités.
Le propriétaire-type est un homme de 53,5 ans, au revenu moyen et au niveau de formation légèrement supérieur à la moyenne. Il vit en ménage à la campagne ou en agglomération. Plutôt sportif, il possède au moins un autre vélo "normal".
Pour 80% des usagers, le vélo électrique est le principal ou le second moyen de transport quotidien. Ils roulent 2600 kilomètres par an sur leur engin. Sur cette distance, 1000 kilomètres étaient parcourus auparavant en auto. Plus de 90% des "e-bikers" disposent aussi d'une voiture et, parmi ceux-ci, plus de 60% affirment prendre moins souvent le volant.
Les personnes actives utilisent le plus souvent leur "e-bike" pour aller travailler, les retraités pour se promener. Puis, dans les deux catégories, pour leurs achats ou leurs loisirs.
Le vélo électrique étant souvent utilisé aux heures de pointe, sa généralisation permettrait de désengorger le trafic. Mais restent encore plusieurs obstacles à relever si l'on veut miser sur une utilisation plus fréquente.
Pour plus de la moitié des personnes interrogées, les routes ne sont pas assez sûres et l'autonomie de leur engin pas suffisante. Plus de 25% déplorent le manque de sécurité antivol, le poids trop élevé de la bicyclette et des distances trop longues jusqu'au lieu de travail.
Le rapport appelle donc les fabricants à améliorer le produit et l'Etat à prévoir des corridors cyclables si possible directs, sûrs et bien signalés. L'installation des bornes de recharge publiques est aussi recommandée. Quant aux employeurs, il faudrait les encourager à promouvoir l'usage de l'e-bike chez leurs employés.