Le fondateur de Logitech critique la précédente direction

Logitech doit redevenir "cool" et tendance, selon son fondateur Daniel Borel. Egalement membre du conseil d'administration, il en fait une affaire personnelle et critique vivement la précédente direction du fabricant vaudois de périphériques informatiques.

"Les claviers étaient cool en 1997", dix-sept ans se sont écoulés depuis. "Nous devons redevenir aussi cool que nous l'étions en 1997" et innover, lance Daniel Borel, dans un entretien publié par la "Schweiz am Sonntag". Et innover. Son fils, Vincent Borel, a intégré le département innovation de l'entreprise, annonce-t-il. "Nous sommes en train de construire quelque chose qui devrait durer".

Depuis sa création en 1981, l'entreprise a connu trente belles années. "Lorsque je me suis retiré de la présidence de Logitech en 2008, nous nagions en plein succès. Les affaires ont ensuite décliné". Selon Daniel Borel, l'équipe dirigeante qui a pris le relais s'est trop longtemps reposée sur ce succès.

"Nous avons raté le coche"

Gerald Quindlen, patron de l'entreprise de 2008 à 2011, pensait à tort que les activités se poursuivraient de la même façon, "mais rien n'est stable dans le monde de la technologie", lance M. Borel. La direction est passée complètement à côté des tendances, tandis que le conseil d'administration n'était que spectateur, ajoute-t-il. Jusqu'à ce que celui-ci décide de licencier M. Quindlen.

Logitech a développé de bons produits, mais n'a pas su les utiliser, ajoute Daniel Borel, prenant l'exemple des caméras. "Nous aurions pu être GoPro, le fabricant de caméras de sports et loisirs récemment entré en bourse. Mais nous avons raté le coche. Nous ne pouvons plus tolérer que d'autres fassent ce que nous aurions dû faire".

"Des mois sans sommeil"

Il faut à présente réparer ces dysfonctionnements. "Nous en avons chèrement payé le prix. Des mois sans sommeil. Je ne voulais pas voir mourir cette entreprise. J'ai décidé d'agir", affirme le Neuchâtelois. "J'ai une femme, deux enfants et une maîtresse: Logitech. Ma femme se plaint toujours que je m'occupe mieux de ma maîtresse que d'elle", plaisante-t-il.

/ATS


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