Le WWF a déposé une dénonciation pénale contre le canton du Valais auprès de la Confédération après le tir, autorisé, d'un loup dans la vallée de Conches au début septembre. Selon l'organisation, le Valais est le seul canton à ne pas appliquer le concept loup.
Le concept loup est valable pour toute la Suisse, écrit le WWF jeudi dans un communiqué. L'organisation demande, avec cette dénonciation, que la protection des troupeaux de moutons soit suffisante en Valais. D'ici là, aucun tir ne doit être autorisé.
Le Valais préfère tirer les loups que de protéger efficacement les moutons, estime le WWF. Aucun autre canton ne méprise autant la protection rigoureuse des loups. Avec cette dénonciation pénale, le WWF veut montrer sa volonté de ne plus tolérer ce comportement.
Des manquements
Même officiellement autorisé, le tir d'un loup le 2 septembre dernier dans la vallée de Conches relève de manquements, estime le WWF. L'organisation déplore qu'aucune mesure de protection n'ait été prise dans la zone concernée par les dégâts du loup, alors même qu'elles seraient réalisables selon les experts.
Le Valais voulait, en juin déjà, abattre le prédateur. La Confédération s'est opposée à cette mesure en raison de protection insuffisante des troupeaux. Et lorsque la décision de tir a été prise, un désaccord est survenu sur le périmètre de tir, qui n'a pas empêché le canton de délivrer l'autorisation.
Légalité à vérifier
Le WWF relève encore que le Valais a aboli l'effet suspensif pour ce type de décision. L'animal a donc été abattu avant que la légalité de la décision ait pu être vérifiée. L'organisation déplore encore qu'aucun concept loup cantonal n'ait été élaboré pour planifier des mesures à long terme.
Le WWF précise que dans le Haut-Valais, et dans la vallée de Conches, des troupeaux sont gardés par des chiens et des bergers sur six alpages. Aucune attaque n'a été déplorée cette année. Depuis le retour du loup en Valais il y a 18 ans, huit prédateurs ont été abattus, dont sept avec l'aval des autorités cantonales.