Le Venezuela a été condamné jeudi par un tribunal arbitral international à verser 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard de francs) à la compagnie pétrolière américaine ExxonMobil pour expropriation. Caracas avait notamment nationalisé le champ pétrolifère de Cerro Negro en 2007.
Le montant accordé par le centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdri), une juridiction de la Banque mondiale, est bien inférieur aux 10 milliards de dollars qu'Exxon réclamait à l'origine.
Une source proche de la compagnie vénézuélienne PDVSA - chargée de régler la note - a indiqué que la somme accordée était "gérable" et ne serait pas contestée par Caracas, d'autant qu'elle devrait être ramenée à environ un milliard de dollars en tenant compte d'un précédent arbitrage de la chambre de commerce internationale, qui avait accordé 908 millions de dollars à Exxon.
"C'est une victoire, sans aucun doute", a estimé cette source. Elle a précisé que l'argent serait probablement débloqué dès novembre. Exxon a publié un bref communiqué expliquant que la décision du tribunal d'arbitrage justifiait son point de vue selon lequel il n'avait pas été suffisamment dédommagé à l'époque.
Les projets d'Exxon, en substance les champs de Cerro Negro et La Ceiba, avaient été nationalisés sous la présidence de Hugo Chávez, décédé depuis.
Les nationalisations avaient concerné d'autres secteurs, comme l'acier et l'électricité, et se soldent aujourd'hui par une vingtaine de litiges à régler par des tribunaux arbitraux.
La demande de dommages la plus importante émane d'une autre compagnie pétrolière américaine, ConocoPhilips, qui réclame 30 milliards de dollars.