A la faveur notamment de l'intégration des affaires hors Etats-Unis de Merrill Lynch (IWM), les fonds sous gestion de Julius Baer se sont étoffés de 12% sur les dix premiers mois de l'année par rapport à fin 2013, à 285 milliards de francs. Quant aux avoirs totaux de la clientèle de la banque privée zurichoise, ils ont gonflé de 11% à 385 milliards.
La performance reflète notamment la poursuite de l'intégration des activités de gestion de fortune internationale hors Etats-Unis et Japon acquises en août 2012 à Bank of America, lesquelles affichaient à fin octobre une masse sous gestion de 58 milliards de francs, a précisé vendredi Julius Baer. L'accroissement de la fortune gérée illustre aussi un premier apport de 6 milliards de la filiale brésilienne GPS, dont la banque zurichoise détient 80%.
Julius Baer mentionne avoir aussi bénéficié d'afflux nets de nouveaux fonds, en dépit d'une certaine volatilité de ces derniers et de la poursuite des processus de régularisation fiscale des avoirs non déclarés en Europe. Sur une base annuelle, ces entrées - non chiffrées - se sont situées au milieu de l'objectif de croissance à moyen terme fixé entre 4 et 6%.
L'institut zurichois note aussi avoir bénéficié de l'évolution favorable des taux de change, notamment de l'appréciation du dollar américain depuis juin dernier. Longtemps en recul, les volumes des opérations en devises des clients ont pour la première fois présenté un développement positif en septembre et octobre.
Les activités de négoce de titres de la part des clients ont, elles, souffert du traditionnel repli saisonnier en août. Le niveau des avoirs sous gestion dévoilé par Julius Baer a correspondu aux attentes des analystes consultés par l'agence awp, lesquels escomptaient un montant de 285,8 milliards de francs.
Le gestionnaire de fortune ajoute être parvenu à dégager des synergies supplémentaires à la faveur de cette intégration. Sur les 400 postes appelés à disparaître cette année dans le cadre de ce processus, 318 emplois ont été supprimés. Quelque 300 ont déjà été biffés l'an passé.