Plombés par une offre surabondante, en particulier au Brésil, et une demande qui a du mal à repartir dans les pays riches, les cours du café s'enfoncent depuis plusieurs semaines à leur plus bas niveau en trois-quatre ans. Les récoltes devraient être exceptionnelles cette année.
Le robusta, coté à Londres, a ainsi touché vendredi un nouveau plus bas depuis le 8 octobre 2010, à 1632 dollars la tonne. L'arabica, échangé à New York, a lui atteint son plus bas depuis quatre ans et demi la semaine dernière à 111,10 cents la livre.
"La récolte va être importante au Brésil cette année et dans d'autres pays comme la Colombie et le Vietnam", explique à l'AFP Gil Carlos Barabach, analyste chez Safras e Mercado.
Le Brésil, premier exportateur mondial de café avec 25% des exportations mondiales en 2012, attend en effet cette année sa plus importante récolte pour une année creuse de son cycle biennal de culture caféière.
Il devrait ainsi récolter 47,54 millions de sacs de 60 kilos contre 50,83 millions en 2012 qui était une année faste, alors qu'habituellement la différence entre une année faste et une année creuse est plutôt de l'ordre de 5 millions de sacs.
Une performance attribuée par la Conab, une agence du ministère brésilien de l'agriculture, à une plus grande mécanisation et à des innovations technologiques.
Pléthore en Colombie
"Les investissements dans la rénovation des plants et l'achat d'engrais chimiques réalisés dans les années 2009-2010 portent leurs fruits aujourd'hui", abonde Gil Carnos Barabach.
Au-delà du Brésil, la récolte s'annonce également pléthorique en Colombie, quatrième exportateur mondial.
Sur les huit premiers mois de l'année, 6,7 millions de sacs de 60 kilos ont été récoltés dans ce pays, soit 38% de plus que la même période en 2012, selon la Fédération nationale des producteurs de café de Colombie qui estime que l'objectif d'une récolte de dix millions de sacs "pourrait être atteint, voire dépassé".